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LE STADE DE FRANCE

LEONARD / MICKAEL / ANGELO

Présentation

En 1988, Jacques Chirac, alors Premier ministre, propose la candidature de la France pour l’organisation de la Coupe du monde de football de 1998. La construction d’un nouveau grand stade s’avérant alors nécessaire, plusieurs sites sont proposés. Au choix initial de la ville de Melun-Sénart est préféré, en 1992, le site de la Plaine-Saint-Denis. Ce secteur anciennement industriel de Saint-Denis fait déjà, à cette date, l’objet d’un projet urbain visant à enrayer le processus de délabrement qui la menace. Ainsi, la construction d’un stade sur un terrain de 25 ha donne de l’ampleur au projet de réhabilitation urbaine de tout le secteur. Après un concours mettant en compétition 19 groupements d’entreprises et d’architectes, le projet de Bouygues-Dumez-SGE avec les architectes Macary, Zublena, Regembal et Constantini est choisi par le Premier ministre Édouard Balladur en octobre 1994. Les travaux sont réalisés dans des délais très courts, de mai 1995 à novembre 1997. Le stade, de forme elliptique, est constitué d’une enveloppe continue de tribunes à trois niveaux. L’ensemble est couvert par une toiture en forme de disque, également elliptique, haubanée à partir de colonnes périphériques en fuseaux. Afin de réduire sa hauteur, le stade est partiellement enterré. L’insertion de l’édifice dans le contexte urbain s’effectue également par une façade vitrée, ouvrant sur un vaste parvis, et rythmée par 18 majestueux escaliers d’accès aux tribunes hautes.

Le monument

Les quatre architectes associés à ce projet ont conçu un stade en forme d'ellipse aux formes douces, épurées et non agressives. Etant enterré, ce stade ne dépasse que de 30 mètres au-dessus du sol pour la couverture et 20 mètres pour les façades. L’ensemble a nécessité 800.000 m3 de terrassement et 180.000 m3 de béton pour un ensemble de 500.000 tonnes et 80 000 sièges. L’acier est également très présent puisqu’il y en a près de 32.000 tonnes. Toutefois, on dit que l’utilisation de ce matériau dans la structure du stade provoque des interférences avec les équipements électriques des riverains (radio, télévision) qui se trouvent à proximité du stade ! Enfin, il ne faut pas non plus oublier la pelouse, dont la fabrication a nécessité la semailles d’un milliard de graines dans une serre de 12.500 m². Ce serait d’ailleurs la plus chère du monde car elle aurait coûté près de 3 millions de francs.

Les tribunes « mobiles »

Les tribunes mobiles. En configuration athlétisme, le stade fait sa mue. Les tribunes basses (25 000 places), formées de trente deux dalles de béton de 120 tonnes chacune, peuvent coulisser de 15 m en arrière pour laisser apparaître la piste d’athlétisme et les sautoirs. Un système de chariot élévateur procède à l'enlèvement de la dalle de béton, descendue dans une fosse, permettant ainsi le recul de la tribune qui coulisse sur des coussins d'air pour ne pas endommager la piste d'une épaisseur de 12 mm. L'installation définitive est prévue après la Coupe du Monde de football. Cette opération sera alors réalisable en moins de cinq jours et permettra ainsi de supprimer 4.000 places assises. On aura donc : 80 000 places assises en version foot-rugby, 76 000 places en version athlétisme et
105 000 places en version concert.

Le toit


L’élément le plus emblématique du stade est sûrement le disque blanc de la toiture fait en verre, en acier et en PVC. Cette dernière, d'une surface de 60 000 m2, d'une superficie de 6 ha et d'un poids de 13 000 t, soit 1,5 fois celui de la Tour Eiffel, est accrochée 30m au dessus du sol grâce à 18 aiguilles d'acier de 1,6m de diamètre, de 60 m de hauteur et espacées de 45m chacune. La verrière, qui prolonge le toit vers l'intérieur du stade, est teintée spécialement pour favoriser la pousse de la pelouse et offrir la meilleure luminosité pour les retransmissions télévisées. Pour créer cette toiture elliptique, il a fallu la séparer en dix huit sections (une pour chaque pilier) qui ont été fabriqués sur place. Elles ont ensuite été montées, une par une, 42 mètres plus haut au moyen de grues gigantesques, habituellement utilisées dans les ports ou pour le montage des plates-formes offshore : 2.000 tonnes, 800 t de contrepoids, capables de manipuler jusqu’à 350 t de charge à 50 m de périphérie sur 50 m de haut.

Le coût

Economiquement parlant, le montant de l’investissement total se chiffre à 2,672 milliards de francs. 53% ont été financés par des fonds privés, soit 1,405 milliard assurés par 800 millions d’emprunts, 455 millions de financements intercalaires et 150 millions de capital social partagés par Bouygues, GTM-Entrepose et la SGE. Les 47% restant à la charge de l’Etat, soit 1,267 milliard de francs, constituaient un engagement forfaitaire, les éventuels dépassements de coûts de construction incombant aux constructeurs.

MICKAEL GUEHO